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Au cœur des Ateliers citoyens - Dirigeants d’entreprise et Français échangent sur la place de l’entreprise dans la société

Avril 2024

 

L’Institut de l’Entreprise publie la synthèse des enseignements de la 5e saison des Ateliers citoyens. Lors de cette édition, 15 dirigeants d’entreprise ont échangé avec près de 150 Français. Ce dispositif de dialogue direct entre des dirigeants d’entreprise et des Français permet de mieux comprendre les attentes de ces derniers à l’égard des entreprises, sur les plans économique, social et environnemental. Indéniablement, le bien-être au travail s’est cette année imposé comme le thème principal de leurs échanges, dans un contexte de profonde recomposition du rapport au travail. Il en ressort également que les Français, face à la multiplication des crises, comptent de plus en plus sur les grandes entreprises.

 

Depuis 2018, les Ateliers citoyens ont pour ambition de contribuer au rapprochement des Français et de l’entreprise. Partout en France, chaque Atelier, physique ou en visioconférence, réunit autour d’un chef d’entreprise une dizaine de Français, de catégories d’âge et socio-professionnelle homogènes mais de toutes sensibilités politiques confondues.

Lors de ce grand oral citoyen, ils échangent sans filtre et sans tabou sur ce qu'ils attendent des entreprises, le rôle qu’ils leurs prêtent, les bonnes pratiques qu’ils saluent, la méfiance qu’ils éprouvent.

 

5e saison des Ateliers citoyens

Fort du succès des précédentes éditions, le dispositif a cette année encore été élargi. En 2023, entre le 21 novembre et le 2 décembre, 15 Ateliers ont été organisés (en physique* ou en visioconférence) à travers toute la France : Amiens*, Nice*, Rouen*, Trappes*, Ajaccio, Blois, Cavaillon, Clermont-Ferrand, Gaillac, La-Roche-sur-Yon, Libourne, Auxerre, Quimper, Saint-Denis de la Réunion, Toul.

Ces Ateliers ont réuni près de 150 Français et 15 dirigeants d’entreprise, de toutes tailles et de tous secteurs :

  • Jean-Marc Borello, Président du Directoire du Groupe SOS
  • Guillaume Borie, Directeur général d’AXA France et membre du Comité de Direction d'AXA
  • Philippe Carli, Président du Groupe EBRA
  • Pierre-André de Chalendar, Président de Saint-Gobain et Président de l’Institut de l’Entreprise
  • Charlotte Dennery, Administratrice Directrice Générale de BNP Paribas Personal Finance
  • Audrey Derveloy, Présidente de Sanofi France
  • Pierre Ferracci, Président du Groupe Alpha
  • Béatrice Kosowski, Présidente d'IBM France
  • Olivier Lenel, Président du directoire de Mazars en France
  • Augustin de Romanet, Président-Directeur général du Groupe ADP
  • Thomas Saunier, Directeur général de Malakoff Humanis
  • Estelle Sauvat, Directrice générale du Groupe Alpha
  • Christian Schmidt de La Brélie, Directeur général de KLESIA et vice-président de l'Institut de l'Entreprise
  • Jérôme Sennelier, Directeur général de Monceau Assurances
  • Michel Seyt, Président d’une PME familiale de transport routier et de voyageurs et Président de Réunir, 1er réseau français de PME indépendantes du transport de voyageurs

 

« Après cette expérience et le témoignage de mes pairs qui se sont eux aussi prêtés à l’exercice, je suis plus que jamais convaincu de l’importance pour l’entreprise d’écouter les attentes de nos concitoyens, de se confronter au débat et d’expliquer la façon dont elle peut y répondre. C’est là, la mission de l’Institut de l’Entreprise que je préside, "Rapprocher les Français de l’entreprise", c’est le sens des Ateliers citoyens ».

Pierre-André de Chalendar, Président de l’Institut de l’Entreprise

 

Les enseignements de cette 5e saison

Les grandes tendances de fond qui ressortent de ces ateliers confortent les attentes des citoyens à l’égard des entreprises mesurées dans la 3ème édition du Baromètre de la relation des Français à l’entreprise, intitulé "Face aux crises, les Français comptent sur l’Entreprise" :

Si les TPE/PME sont plébiscitées pour leur proximité, les grandes entreprises sont jugées plus protectrices face aux crises. Chez les premières, les Français louent la proximité, la prime à "l’humain face au profit", l’intégration dans les territoires. La TPE/PME et son dirigeant ressemblent aux Français, en partagent le même quotidien. Toutefois, dans un contexte de polycrises (économique, sociale, géopolitique, écologique), les Français comptent de plus en plus sur la grande entreprise. Elle est perçue comme ayant davantage les moyens de répondre à leur besoin de protection, comme plus « plus solide » pour résister aux tempêtes. Concrètement, ils citent sa capacité à générer de l’emploi, à augmenter les salaires et à verser des primes, à investir dans la transition écologique. Et surtout à investir dans le bien-être au travail de leurs collaborateurs.

Car le bien-être au travail s’est imposé comme l’incontestable première attente des Français à l’égard des entreprises. Les Français interrogés affirment leur quête de « reconnaissance » au sein de leur entreprise. Ils veulent voir l’impact de leur travail dans la chaine de valeur, et le voir mis en valeur par leur hiérarchie. Autre pilier de leur bien-être : la flexibilité. Flexibilité du lieu de travail. Flexibilité du temps de travail. Derrière, c’est la volonté d’un meilleur équilibre entre vie privée et vie professionnelle qui est avancée. Cette flexibilité va de pair avec une étanchéité non négociable entre vies professionnelle et personnelle. Pour les salariés, non seulement la demande de bien-être au travail n’est pas une remise en cause de la productivité, mais elle en est même une condition. Ils ne revendiquent pas tant une aspiration à travailler moins qu’à travailler mieux.

Enfin, l’expression spontanée modérée des attentes écologiques vis-à-vis des entreprises a constitué la deuxième grande révélation de ces Ateliers Citoyens. Dans la majorité des cas, ce sont les dirigeants d’entreprise qui ont été les plus enclins à aborder la question écologique. Quant aux participants, tout en étant convaincus de l’urgence de la transition, ils attendent moins un grand soir qu’une multiplication des petits gestes. Ceux que la plupart d’entre eux pratiquent chez eux ou dans leur bureau, leur atelier, leur environnement personnel. Les bouleversements structurels sont selon eux d’abord du ressort des pouvoirs publics… et peut-être des grandes entreprises, qu’ils supposent avoir plus de moyens que les petites pour agir.

Ces enseignements alimenteront, dans les prochains mois, les travaux de l’Institut de l’Entreprise pour mener à bien sa mission : rapprocher les Français de l’Entreprise.

Crédit photo : @André Caty

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