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Janvier 2011

 

Après avoir dessiné les contours de l'entreprise de demain, l'Institut de l'entreprise a souhaité lancer une réflexion sur le métier de dirigeant. Quelles définitions donner au rôle du dirigeant et à sa mission à la tête de l'entreprise ? Quel est le savoir-faire requis pour diriger une organisation ? Quelles compétences spécifiques y sont associées ? Sur quels fondements, enfin, repose le pouvoir exercé par les dirigeants d'entreprise ?

L'image pour le moins brouillée dont pâtissent ces derniers au sein de l'opinion française montre que pour le profane, ces questions restent encore nimbées de mystère. Si les polémiques sur les rémunérations traduisent l'expression d'une certaine défiance encore attisée par la crise, au-delà, c'est d'un problème de fond dont il s'agit : les compétences distinctives du dirigeant lui sont déniées, et la complexité de son rôle est insuffisamment comprise, sinon par les salariés dans leur ensemble, du moins par l'opinion publique. À long terme, c'est donc sa légitimité qui est susceptible d'être remise en cause.

Il nous a donc semblé souhaitable de redonner la parole aux dirigeants d'entreprise eux-mêmes, et retrouver, par delà les différences inéluctables qui existent entre des sociétés issues de secteurs et d'une histoire différente, ce qui caractérise leur action, la complexité de leur mission au quotidien, ainsi que la pression d'intérêts contradictoires à laquelle ils doivent faire face.

Fruit d'une enquête menée auprès d'une vingtaine de dirigeants et de leurs proches, la réflexion livrée par Clémentine Marcovici, ingénieur des Mines, se présente comme un travail original : alternant fiction, restitution ordonnée des paroles recueillies lors de ses entretiens et essai, elle redonne toute son épaisseur au métier de dirigeant, et ouvre des perspectives sur les voies d'une légitimité retrouvée. Elle a donné lieu à une publication qui sera présentée lors de l'Assemblée Générale 2011 de l'Institut de l'entreprise.

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