L'Entreprise face aux attentes des Français - Comment consolider la confiance ?

L’Institut de l’Entreprise, en partenariat avec Deloitte Klésia et Veolia, publie le 1er juin 2021 "L’entreprise face aux attentes des Français. Comment consolider la confiance ?". Cette publication rend compte et analyse les enseignements tirés de 12 "Ateliers citoyens" : des débats inédits, sans filtre et sans aucun tabou entre des grands dirigeants d’entreprise et 120 Français. Organisés dans le cadre du programme Repère confiance, dans 12 régions françaises entre le 1er et le 7 décembre 2020, cette démarche a permis d’identifier la perception et les attentes des Français à l’égard des entreprises, et d’esquisser les voies d’un rapprochement autour d’un véritable pacte de confiance. 

 

Le rapport d’analyse d’une démarche inédite de dialogue sans filtre entre dirigeants d’entreprise et citoyens

Fidèle à sa mission de rapprocher les Français de l’Entreprise, l’Institut de l’Entreprise mène depuis plus de trois ans des travaux sur le rôle de l’entreprise et sa perception dans la société. C’est en ce sens qu’a été créé le programme Repère confiance, qui propose chaque année des sessions de travail sur une thématique définie avec des panels de citoyens représentants les différentes composantes de la société française, appelés les "Ateliers citoyens". 

En 2020, pour la troisième saison de Repère Confiance, l’Institut de l’Entreprise, en partenariat avec Deloitte, KLESIA et Veolia, a enrichi ce dispositif d’un temps de dialogue sans filtre et sans tabou, entre douze grands dirigeants d’entreprise et 120 Français participants. Ces derniers ont ainsi pu faire part aux dirigeants de leurs attentes et leur poser toutes leurs questions, y compris – et même surtout – celles qui fâchent.

Ont participé à ces débats : Viviane Chaine-Ribeiro, Présidente du conseil de surveillance de Talentia ;  Thibault Chassagne, Co-fondateur de Virtuo ; Bertrand Dumazy, Président-directeur général d’Edenred ;  Christine Fabresse, Directrice générale Banque retail et assurance du Groupe BPCE ; Antoine Frérot, Président-directeur général de Veolia ; Marc-Antoine Jamet, Secrétaire général de LVMH ; Hervé Montjotin, Président du Groupe Socotec ; Stéphane Pallez, Présidente-Directrice générale de la FDJ ; Sami Rahal, Président de Deloitte France et Afrique francophone ; Jean-Jacques Salaün, Directeur général d'Inditex France ; Christian Schmidt de La Brélie, Directeur général de KLESIA ; Mathias Vicherat, Secrétaire général de Danone.

Chacun des douze débats a réuni l’un de ces dirigeants d’entreprise et une dizaine de participants, d’une catégorie d’âge homogène mais de catégories socio-professionnelles, lieux d’habitat et sensibilités politiques diversifiés. Ils se sont tenus dans 12 villes de France (en incluant les aires périurbaines et rurales qui les entourent) entre le 1er et le 7 décembre 2020, dans un format 100% digital compte tenu des conditions sanitaires.

 

Des enseignements marquants sur la perception et les attentes des Français vis-à-vis de l’entreprise

La première partie des "Ateliers citoyens", consacrée à un échange entre les Français participants, notamment sur la base des résultats d’une étude menée par le cabinet ELABE, a permis de partager des enseignements sur la perception et les attentes des Français vis-à-vis de l’entreprise.

- 1er enseignement. Les citoyens sollicités ont jugé les entreprises globalement à la hauteur de la crise, mais cette période a réaffirmé chez eux un profond besoin de sens dans leur travail. Cette prise de conscience constitue une opportunité pour les dirigeants de se rapprocher de leurs salariés et des citoyens dans leur ensemble.

- 2ème enseignement. Si le rôle central de créateur de richesse est largement reconnu à l’entreprise, son image reste néanmoins encore très fragmentée. Elle apparaît nourrie d’idée reçues tenaces, et structurée par une profonde dichotomie observée entre des TPE/PME idéalisées, et des grandes entreprises souvent perçues comme éloignées des citoyens, des territoires et centrées sur leurs seuls intérêts.     

- 3ème enseignement. Malgré cette image ambivalente, les Français placent de plus en plus d’attentes dans les entreprises. Et ce, y compris sur des dimensions sur lesquelles elles ne sauraient être seules légitimes : formation, inclusion, égalité femmes/hommes, bien-être au travail, partage des richesses ; mais aussi création d’emplois, dynamisation des territoires, préservation du lien social, protection de l’environnement, lutte contre le réchauffement climatique.

 

Le contour d’un plan de travail pour consolider un nouveau pacte de confiance entre entreprises et citoyens

Le dialogue direct et sans tabou entre Français et dirigeants d’entreprise, en seconde partie des "Ateliers citoyens", a permis de mettre en lumière des sujets d’attentes majeures sur lesquels les entreprises ont beaucoup à gagner à s’engager collectivement pour aller un cran plus loin.

Parmi ces sujets prioritaires figurent :

- Les nouveaux modes d’organisation du travail, avec notamment la mise en place raisonnée du télétravail qui est une demande des Français pour l’après-crise.

- La qualité de vie au travail, prérequis indispensable à l’épanouissement des collaborateurs.

- L’employabilité des salariés, qui passe par le développement de la formation tout au long de la vie.

- L’inclusion, des personnes éloignées de l’emploi mais aussi des profils atypiques. 

- La parité, où beaucoup a déjà été fait mais beaucoup reste encore à faire.

- La diminution de l’empreinte carbone, enjeu éthique aussi bien qu’économique pour les entreprises.  

Les dirigeants participants ont reconnu et acté auprès des Français avec lesquels ils ont échangé qu’ils comptaient chacun investir davantage encore ces sujets. 
Aussi, ces thématiques seront placées au cœur des travaux de l’Institut de l’Entreprise dans les mois à venir, dans lesquels ses adhérents et un cercle plus large encore d’entreprises s’impliqueront encore fortement. Ainsi, l’Institut de l'Entreprise continuera à mesurer la perception de l’action entrepreneuriale au service des Français, à identifier les améliorations qui peuvent changer la donne ; et donc à consolider ce naissant, mais encore trop fragile, contrat de confiance entre les citoyens et leurs entreprises.