À l’heure du confinement, c’est dans la marche quotidienne dans les rues quasi-désertes de Paris, et dans les occasions de renouer – dans le respect des gestes barrières – le lien social, que Sophie Bellon a trouvé sa respiration.

 

La crise a été pour nous tous un choc de réalité. Comme certainement des millions – voire des milliards – d’êtres humains sur la planète, j’ai aussi vécu le confinement comme une période marquée entre autres par la répétition, avec des journées focalisées sur la gestion de l’urgence, occupées par la réflexion sur le monde d’après, scandées par l’enchainement des réunions virtuelles. Pas de rupture de rythme ou d’échappées possibles. Ma respiration, ce fut la marche quotidienne à la fin des longues journées, dans les rues quasi-désertes de Paris – dans la limite du kilomètre et de l’heure réglementaires –, indispensable pour prendre le recul nécessaire sur la situation extraordinaire que nous vivions tous. Un Paris silencieux, presqu’inconnu tant il était différent de la capitale animée et bruyante qui nous est familière. Ces moments d’arrachement à l’immobilité furent aussi des occasions furtives de lien social, de contact humain, dont la distanciation physique nous a fait prendre conscience du caractère absolument essentiel. Au nom de cette période si particulière, je reste aujourd’hui fidèle aux commerçants restés ouverts pendant la période du confinement, avec qui nous avons échangé, de semaine en semaine, sur la situation inédite à laquelle tous, individuellement et collectivement, nous devions faire face.

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