Vous avez écrit le livre « L’entreprise du XXIème siècle sera politique ou ne sera plus » préfacé par Nicolas Hulot aux éditions de l’Aube. Les entreprises vont-elles prendre en charge des missions qui sont celles de l’Etat ?
Pascal DEMURGER.- Les frontières qui séparaient le monde de l’entreprise, celui des Etats et du politique, s’estompent progressivement car les problèmes auxquels nous sommes confrontés ont changé de nature et trouvent souvent leur source dans l’activité économique.
Les pouvoirs publics sont de plus en plus impuissants. Ils sont enfermés dans leurs frontières alors que les problèmes doivent se traiter au niveau mondial. Ils sont paralysés par des contraintes budgétaires.
Comment définissez-vous le rôle politique de l’entreprise ?
L’entreprise a un rôle politique, dans le sens où elle a un impact sur tout ce qui crée du lien social, sur l’environnement, sur les sujets de société. Elle peut servir le bien commun.
Mais les entreprises ont toujours eu un impact sur l’environnement et la société.
Oui, mais elles n’ont pas toujours eu conscience de la responsabilité qui accompagne cet impact. Aujourd’hui, elles sont nombreuses à utiliser une partie de la richesse qu’elles produisent pour réparer ou compenser les conséquences négatives de certaines de leurs actions, à travers une fondation ou des actions de mécénat. On réalise aujourd’hui que la question de l’impact n’est plus accessoire, elle doit être placée au cœur même de l’activité de l’entreprise et elle conditionne sa performance durable.
Retrouvez l’interview sur le site de Sociétal : ICI
|