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Novembre 2012
 
 
L'Institut de l'entreprise a souligné, dès janvier 2012, l'urgence d'un « choc de compétitivité » afin d'enrayer la spirale de déclin qui menace l'économie française. A court terme, ce « choc de compétitivité » doit se traduire par une baisse significative des charges sociales pesant sur les salaires intermédiaires de l'ensemble du secteur privé. Cet allègement, qui aurait lieu en une seule fois, serait compensé à hauteur de vingt milliards d'euros par une hausse de la fiscalité sur la consommation. La TVA doit être privilégiée comme assiette de substitution, la CSG présentant un potentiel de hausse limitée du fait de l'augmentation récente de la fiscalité sur le patrimoine.
 
Afin d'engager un effort de redressement durable, l'efficacité d'un tel transfert est conditionné à la mise en œuvre de réformes structurelles. Celles-ci doivent s'inscrire dans une stratégie de long terme érigeant en priorité absolue le redressement de l'offre productive, via l'élaboration d'un « Agenda 2020 » pour la croissance. Cet agenda de croissance doit s'articuler autour d'une plus grande décentralisation de la négociation sur l'emploi, la durée du travail et les salaires, de l'ouverture de secteurs non soumis à la concurrence (sphère publique incluse) afin de redresser la productivité globale de l'économie française, d'une levée des tabous qui pèsent aujourd'hui sur les questions énergétiques, et de politiques ambitieuses de soutien à l'innovation.
 
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