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Décembre 2004

 

Issue des réflexions d'un groupe de travail réuni par l'Institut entre mars et juillet 2004, cette étude publiée en décembre 2004 dans la collection des Notes de l'Institut se fonde sur la problématique suivante : les grandes entreprises sont contraintes de valoriser et de favoriser l'"intrapreneuriat" si elles veulent rester compétitives dans un environnement concurrentiel ; or comment concilier le management traditionnel de ces sociétés avec le développement de projets innovants, souvent perturbateurs pour la structure en place ? Enrichies par une série d'entretiens avec des personnages clés de l'intrapreneuriat, les réflexions du groupe de travail ont permis d'identifier les dispositifs déjà existants, de comprendre les motivations des équipes dirigeants et d'identifier les facteurs clés de succès dans les démarches de type entrepreneurial.

Il n'existe pas, en matière d'intrapreneuriat, de supériorité d'un modèle organisationnel sur un autre : la pertinence d'une démarche entrepreneuriale s'apprécie au cas par cas, en fonction de la culture de l'entreprise, de son style de management et son environnement économique. Pour autant, la responsabilisation des acteurs s'impose comme le corollaire de la liberté qui leur est consentie dans l'accomplissement de leurs missions : jouir d'une grande autonomie et rendre des comptes paraissent les deux conditions structurantes d'un entrepreneuriat non débridé, qui sinon pourrait rapidement tourner au chaos.

Cinq pistes concrètes sont apparues porteuses de progrès pour une meilleure acclimatation de la dynamique entrepreneuriale dans les grandes entreprises :

  • replacer les opérations de réingénierie organisationnelle dans une perspective entrepreneuriale ;
  • rattacher les projets entrepreneuriaux directement à la direction générale ;
  • inscrire les actions de changement au cœur des dispositifs de formation ;
  • repenser la gestion de carrière des profils entrepreneuriaux ;
  • développer l'implication entrepreneuriale en favorisant l'intéressement financier des parties prenantes.

Auditions

Djaffar Adane (Directeur Division Service, SKF), Marc Benayoun (Vice-président, Boston Consulting Group), Guy Crespy (Directeur de la valorisation, CEA), Paul Dubrule (Co-président du Conseil de surveillance d'Accor), Hervé Hannebicque (Directeur général adjoint en charge des ressources humaines, Noos), Eric Harlé (Président du directoire, I-Source), Jean-Claude Le Grand (Directeur du recrutement stratégique, L'Oréal), Bernard-Louis Roques (Directeur général, Truffle Venture)

Composition du groupe de travail

Olivier Basso (Enseignant-chercheur, Institut Singleton), Valérie Blanchot-Courtois (Direction de la recherche, Gaz de France), Sébastien Jumel (Direction Business Innovation, EDF), Mathilde Lamazère (Direction des ressources humaines, L'Oréal), Thomas Legrain (Président Coach'Invest), Didier de Menonville (Associé, KPMG), Jean-Damien Pô (Directeur des études, Institut de l'entreprise), Ariane Selinger (Chargée de communication, Institut de l'entreprise)

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