Cette épidémie d’une ampleur inédite a, plus que jamais, mis en évidence l’importance de l’action du Groupe SOS - qui regroupe 8 secteurs d’activités, près de 550 établissements et services et 21 000 salariés - auprès des publics les plus vulnérables et la force de son plaidoyer sur ses modèles d’entreprise, la résilience de nos sociétés, la nécessité de relocalisation d’une partie de notre production, l’importance du lien social et de la solidarité intergénérationnelle. L’ensemble de nos collaborateurs œuvrant dans les hôpitaux, Ehpad, épiceries solidaires et établissements accueillants des publics fragiles du Groupe sont aujourd’hui pleinement engagés en première ligne. Un travail a également été mené pour permettre à certaines crèches d’ouvrir afin d’accueillir des enfants de personnels soignants. Le Groupe – avec son ONG Santé Sud - entend partager les leçons tirées de la crise en France pour aider les pays en développement à y faire face le plus efficacement possible. Toutes ces actions sont coordonnées par une cellule qui évalue quotidiennement la capacité de chacun des 8 secteurs d’activité du Groupe à assurer la sécurité de leurs collaborateurs, clients et bénéficiaires.

 

Date de publication : 02/04/2020

Enquête réalisée auprès de Yohann Marcet, Directeur de la branche conseil et ingénierie du Groupe SOS

Hôpitaux, Ehpad, établissements de prise en charge des publics les plus fragiles : un Groupe en première ligne qui fait face à la crise 

Première entreprise sociale européenne, le GROUPE SOS regroupe 8 secteurs d’activités [1], près de 550 établissements et services et 21 000 salariés. Surtout il contribue depuis 35 ans à apporter une réponse opérationnelle aux principaux enjeux sociaux, environnementaux et sanitaires de nos sociétés. La crise actuelle révèle l’importance de son action auprès des publics les plus fragiles et le positionne en première ligne pour faire face à la pandémie. 

« Aujourd’hui le GROUPE SOS est totalement mobilisé pour faire face à l’épidémie du Covid-19 dans toutes ses dimensions. Nos hôpitaux sont en première ligne, des unités de soins classiques ont été transformées en unités « Covid-19 ». Les actes chirurgicaux non essentiels ont été déprogrammés, les actes de médecine limités et nous avons lancé une montée en puissance des services de réanimation. Dans le Grand Est, nous sommes à pied d’œuvre pour soigner et sauver. Dans cette région comme partout ailleurs, en Métropole et Outre-Mer, nous allons poursuivre ce combat, activer tous les leviers de la solidarité et faire bloc. »  

Les 100 établissements et services pour séniors, et notamment nos Ehpad le sont tout autant : leur fonctionnement, la prise en charge des résidents, les équipements ont dû être adaptés pour faire face aux risques de propagation. « Nos collègues sont sur le pont et pleinement mobilisés, solidaires et combatifs pour assurer la continuité des services essentiels de nos établissements. Nous recevons des preuves de solidarité, même symboliques, de la part d’entreprises locales ou nationales afin de renforcer nos réponses à la crise. Ces attentions sont précieuses pour les équipes en première ligne. »

Autre activité nécessairement maintenue par le Groupe SOS : celle des établissements accueillant des publics fragiles (enfants, personnes en situation de handicap, sans domicile fixe notamment). « À l’heure du confinement, le rôle de ces établissements est essentiel. S’ils n’ouvraient pas, personne ne s’occuperait de celles et ceux qui sont les plus vulnérables ».  

Le réseau d’épiceries solidaires du Groupe, Andes, a maintenu son activité afin d’apporter aliments et produits de première nécessité aux personnes isolées ou fragiles. La plateforme Hacktiv, association du Groupe qui anime des réseaux de bénévoles à l’échelle des villes, a fait l’objet de nombreuses sollicitations de maires qui veulent permettre aux citoyens de leur commune de contribuer activement à l’effort national. « Partout on constate un formidable élan de solidarité ».  

À l’international, le Groupe partage - grâce à l’action de son ONG Santé Sud - des leçons qu’il tirera de la crise en France pour aider les pays en développement qui le souhaitent à mettre en place la réponse la plus efficace possible. « Nous entendons l’inquiétude de certains pays en développement, notamment africains, face à une saturation probable de leur système de santé en cas d’épidémie majeure. Nous partagerons tous les enseignements que nous tirerons de la crise en France et dans les pays déjà fortement touchés avec les acteurs locaux, et leur offrirons notre soutien dans l’élaboration de réponses adaptées. »  

Une réorganisation du travail engagée au sein des autres activités du Groupe 

D’autres activités ont nécessairement dû cesser. Ainsi en va-t-il de certains chantiers d’insertion notamment dans le bâtiment, qui sont à l’arrêt, tout comme certains lieux culturels fermés ainsi que les commerces et services du Groupe, notamment dans l’évènementiel et la restauration.  

Un travail a cependant été engagé pour permettre à certaines crèches d’ouvrir afin d’accueillir des enfants de personnels soignants : « C’est là que la complémentarité des structures du Groupe s’exprime pleinement. Des gestes d’entraides généreux et des initiatives ingénieuses se multiplient entre nos structures. » 

Quand à son entité dédiée au Conseil, GROUPE SOS Consulting, elle s’est également adaptée à une nouvelle forme de travail : 100% des équipes sont en télétravail. « Les outils de communication nous permettent de continuer à travailler sur un certain nombre de missions. Nous sommes en train d’engager une réflexion sur les réponses que l’acteur engagé que nous sommes peut apporter face à ce qui constitue un choc collectif qui va impacter durablement nos modèles de société et le fonctionnement des entreprises ».  

D’un point de vue plus transversal, le Groupe a plus encore que d’usage pu éprouver l’intérêt d’un service achats commun à l’ensemble de ses entités : « il était important pour nos structures implantées localement de pouvoir s’appuyer sur le Groupe pour commander des masques, ou encore du gel hydro-alcoolique ».  

La mise en place d’une cellule quotidienne de coordination Groupe 

Au niveau du Groupe a été mise en place une cellule de coordination Groupe, réunissant le COMEX et certaines fonctions supports. Présidée par le Dr Guy Sebbah, membre du Directoire en charge des Solidarités, elle évalue quotidiennement la capacité de chacun des huit secteurs d’activités du Groupe à assurer la sécurité de leurs collaborateurs, clients et bénéficiaires. « Les décisions sont prises sur cette base chaque jour en temps réel afin d’apporter toute la sécurité nécessaire pour que notre travail se déroule dans les meilleures conditions possibles ». 

Des dispositifs communs ont été mis en place pour tous les collaborateurs du Groupe. « La DRH a notifié à chaque salarié des engagements communs et des situations individuelles différenciées parmi nos 50 métiers. Une cellule de support psychologique en ligne, gratuite et anonyme a par ailleurs été mise à disposition par le Groupe, accessible 7/7 et 24/24 pour le mieux-être de chacun et pour accompagner au mieux les personnes que nous accueillons. »

 

Une situation propice à l’« innovation frugale »

Alors qu’il est demandé au Groupe d’être particulièrement réactif et innovant en matière de santé, notamment sous l’impulsion des pouvoirs publics, ces circonstances ont engendré des transformations qui auraient pu mettre des mois avant de voir le jour. Ces innovations réalisées « sur le tas », selon un procédé qu’il qualifie d’ « innovation frugale et dans l’urgence », permettent au Groupe SOS de développer ce qu’il pressent être, une fois la crise surmontée, des innovations de rupture. Il est évident que la transformation des unités de soins pour répondre aux besoins actuels a constitué un terrain d’expérimentation certain. « L’État a dit « go », alors qu’en temps normal cela aurait pris beaucoup plus de temps ». Le dialogue entre l’État et les différents acteurs a permis d’aller beaucoup plus vite sur des questions qui étaient perçues comme difficiles : « on a fait beaucoup de choses qu’on pensait impossibles ».  

Des pistes d’actions post-crise 

Le Groupe compte sur les innovations qui auront émergé face à la crise pour capitaliser sur un retour d’expérience et partager son savoir-faire, tirer les conclusions de cet épisode et ré-interroger son modèle pour éventuellement le faire évoluer. « Il faudra tirer les enseignements de ce qui aura pu être intelligemment pensé »

Un plaidoyer renforcé 

La solidarité, le « vivre ensemble », les enjeux intergénérationnels, la prise en compte des inégalités face au numérique à l’heure du « télétravail », sont autant d’enjeux qui fondent l’engagement du Groupe SOS. En première ligne face à la crise, ils renforcent l’intuition de ses dirigeants. 

« Ce qu’il se passe doit interroger nos modèles d’entreprise, la résilience de nos sociétés, la nécessité de relocalisation d’une partie de notre production, l’importance du lien social et de la solidarité intergénérationnelle. Cela fait déjà partie de notre plaidoyer, que nous allons encore renforcer ». « On voit qu’on est capable de tout chambouler en moins de 48h : notre travail, notre schéma familial, notre mobilité ». Et de souligner le sentiment de fragilité. « Ce que révèle cette crise, c’est que chacun peut être gagné par ce sentiment de fragilité face à l’existence, qui n’est plus la caractéristique des seuls publics vulnérables que le Groupe SOS accompagne. » Cela conforte les luttes que le Groupe SOS mène depuis maintenant 35 ans, qui s’avèrent plus que jamais nécessaires pour notre avenir commun.  

 

[1] Jeunesse, Emploi, Solidarités, Santé, Seniors, Transition écologique, Action internationale et Culture.

 

 

 

 

 

 

 

Yohann Marcet, Directeur de la branche conseil et ingénierie du Groupe SOS

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