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Janvier 2010

 

Conclusions du groupe de travail présidé par Jean-François Roverato, président-directeur général d'Eiffage, et Serge Weinberg, président de Weinberg Capital Partners, dans le cadre du chantier de l'Institut de l'entreprise sur l'entreprise de l'après-crise.

L'activité des entreprises s'inscrit dans une temporalité qui se contracte. Manifestation la plus visible, l'accroissement de la volatilité des cours sur les marchés financiers n'est en réalité qu'un symptôme parmi d'autres. En arrière plan, la mondialisation a accélé la diffusion des informations, des techniques et des modèles d'organisation. Elle a également conduit à une intensification de la concurrence, qui s'est accompagnée d'un raccourcissement des cycles d'innovation, de marketing et d'investissement. Enfin, dans des entreprises soumises à un impératif de réactivité, les modes de management et de communication se sont imprégnés d'un sentiment d'urgence.

Accorder de la considération au "temps court" est une nécessité pour les entreprises : il ne saurait leur en être fait grief. L'activité des entreprises se décompose en effet en des temporalités variées, qu'il leur revient de savoir faire coexister. Mais la crise a démontré les effets pervers associés au "court-termisme". Les entreprises doivent retrouver le sens du "temps long" dans la relation à l'ensemble de leurs parties prenantes : leurs actionnaires, naturellement, mais également leurs collaborateurs, leurs clients, leurs fournisseurs et leurs sous-traitants.

Retrouver le sens du long terme, c'est mieux s'inscrire dans le temps de la stratégie, cette longue période sur laquelle s'apprécient les prises de risque. C'est également aboutir à favoriser la convergence des intérêts des parties prenantes, qui tendent alors à s'aligner, dans la persective d'une optimisation de la création de valeur. Allonger l'horizon temporel des entreprises n'est ainsi pas une fin en soi, mais un moyen au service de l'émergence d'une croissance plus durable.

Ce rapport a fait l'objet d'une présentation à la presse le 20 janvier 2010.

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